Philippe BARJON est membre Titulaire de l’Académie du Var depuis 2004
Administrateur du ” Souvenir Napoléonien ” (société d’histoire napoléonienne)
Délégué de cette société d’histoire napoléonienne pour le Var Membre du comité d’honneur pour la restauration de la maison de l’empereur Napoléon à Sainte Hélène.
La fin du XVIIIème, ce siècle dit « des lumières » amène son lot de médiums et de voyants en tout genre. Certains ont laissé leur nom dans l’histoire comme Cagliostro, le Comte de Saint Germain, Messmer…..
La révolution française au lieu de balayer cela, perpétue et développe même le recours aux arts divinatoires.
A Paris, les médiums réels, les charlatans aussi se disputent une clientèle avide d’avenir en cette période trouble. Une femme va marquer son temps, c’est Mlle Lenormand. Elle reçoit en consultation une foule de personnages célèbres dont un jour la future impératrice des Français Joséphine, elle lui amène, dit-on, unjour Napoléon son mari. Très peu enclin à ce genre de consultation, dit-il ! Pourtant, il s’entoure d’un énigmatique général suisse Jomini, dit-on doué du don de double vu. Effectivement, il se révèle être de bon conseil lors de certaines campagnes de l’empire.
Compte rendu de la journée
Pour la reprise des repas/conférences du CROPS, une cinquantaine de personnes sont venues écouter notre conférencier Philippe Barjon, administrateur et membre du “souvenir Napoléonien”. Passionné par cette période historique, Philippe Barjon nous a relaté la partie insolite de la vie de Napoléon avec l’histoire de Melle Lenormand et du colonel et général Jomini.
Marie Adelaïde Lenormand (1772-1843) née à Alençon, avait des dons de double vues mais qui étaient décriés à cette époque. C’est à partir de 1791, à Paris, qu’elle commenca à recevoir les noms les plus illustres de la Révolution, à savoir : Talma, Melle Clairon, Melle de Raucourt et la princesse de Lamballe à qui Melle Lenormand avait prédit un triste sort. Puis en 1792, elle reçoit Camille Desmoulins, Fabre d’Eglantine et Georges Danton dont elle prédira également leur fin tragique.
Dans son cabinet de la rue de Tournon, Melle Lenormand deviendra la célèbre devineresse de Paris. Dans ce lieu, elle reçut Marat, Saint Just et surtout Robespierre qui tremblait en tirant les lames de son tarot notamment la fameuse carte du “9 de pique” qui annonçait la mort. Toutes ses divinations étaient justes. Elle fut arrêtée et mise à la prison “de la petite force” et rencontra Joséphine de Beauharnais, (Marie-Josèphe Rose de Tascher de la Pagerie), la future Impératrice des français. Melle Lenormand fut libérée par Tallien et retourna à son cabinet au 5 rue de Tournon. Le directoire s’était installé et Bonaparte arriva chez Melle Lenormand. Talleyrand et Fouché vinrent également la consulter. En 1809, elle prédit le divorce de Napoléon et sera de nouveau arrêtée pour être libérée par le général Savary. Elle prédit également le désastre de la campagne de Russie et la fin de Napoléon sur l’île de Sainte Hélène.
Un autre illustre personnage marqua également cette période historique : Antoine de Jomini (1779 – 1869) qui non seulement fit des prédictions exactes mais qui ressentait aussi les mêmes troubles et symptômes que Napoléon. Il a décrit à distance les manoeuvres de son empereur notamment celles du plateau de Pratzen de la bataille d’Austerlitz. Il devinait ce que Napoléon pensait et deviendra proche de son empereur qui le nommera Général de Brigade. En 1821, le général Jomini ressenti à distance la mort de Napoléon, en ayant les mêmes symptômes, (de violents malaises) au moment précis où l’Empereur rendit son dernier soupir.
Un grand merci à Philippe Barjon de nous avoir fait revivre cette période de l’histoire par sa remarquable conférence.
Amitiés
Gilbert Attard.
Photos de cette belle journée
Un livre sur “l’histoire de la colonne Vendôme” remis en cadeau à notre conférencier
Philippe Barjon
Histoire insolite : Napoléon et les voyants
Melle Lenormand et le Général Jomini
Philippe Barjon nous raconte l’histoire énigmatique de Melle Lenormand
Un public très intéressé par la conférence