You are currently viewing Se soigner par le magnétisme – Extrait du livre de Roger Luc Mary


Rencontre avec Gilbert Attard. ( Editions de Vecchi )

Jusqu’à l’âge de 15 ans, rien ne semblait prédestiner Gilbert Attard à devenir un excellent magnétiseur ; avec ce presque quadragénaire, le fantastique s’imbrique à l’étrange et son cas mérite d’être conté.

Je dois préalablement dire que Gilbert Attard n’est pas pour moi un inconnu puisqu’il occupe une fonction importante à l’IMSA (Institut mondial des sciences avancées), institut que je préside de manière honorifique depuis 1993 en tant que membre cofondateur en 1978. Par ailleurs, j’ai été magnétisé par Gilbert Attard à la suite d’une intervention chirurgicale (hernie discale) dont les séquelles disparurent complètement après quelques séances. Je l’ai également observé dans sa pratique et n’ai pu que constater améliorations et guérisons, principalement sur des tensions et autres douleurs musculaires.

Tout a commencé en 1972, quand les parents de Gilbert Attard décidèrent de déménager pour acquérir une ferme dans le Midi de la France. C’est alors qu’une suite d’incidents se répéta sur la personne du jeune Gilbert qui ne cessait de se blesser, de s’écorcher, d’être victime de piqûres d’insectes. Une série de coïncidences que l’on mit tout d’abord sur le compte du hasard, et surtout de la maladresse de l’adolescent.

Il était tout de même curieux de constater que Gilbert était victime de sa « maladresse », ou de piqûres d’insectes, dans des lieux spécifiques de la propriété acquise, et que de mystérieuses taches blanches, régulières, apparaissaient sur ses vêtements. Ses parents ne pouvaient y voir aucune relation de cause à effet mais Gilbert pressentait quelque chose sans pouvoir dire de quoi il s’agissait exactement.

Et pourtant, ce terrain récemment acquis ne ressemblait (et ne ressemble toujours) à aucun autre ; il produit un gigantisme anormal, et pas seulement sur le plan de la végétation : a-t-on jamais vu des poules pondre des « œufs d’oie », avec deux jaunes de surcroît ?

De 1972 à 1976, le jeune Gilbert Attard fut la proie d’incidents inexplicables jusqu’à ce jour d’août où il fut cette fois victime d’un terrible « coup de soleil ». On recourut aux soins d’un médecin mais ce fut finalement une guérisseuse qui vint à bout des brûlures.

Cette femme se rendit alors compte que son patient émettait une charge magnétique hors du commun. Elle lui conseilla d’exploiter cette « surcharge ».

À partir de ce moment, Gilbert Attard se documenta, lut un grand nombre de livres, fréquenta des spécialistes, des médecins, adhéra à l’IMSA, et commença à se livrer à certaines expériences sous le regard incrédule de son proche entourage, malgré les succès qu’il obtenait : magnétisation de fruits, de légumes, de plantes d’animaux. À la suite de quoi il commença à magnétiser et à soulager des amis qui reconnurent le bien-fondé de ses interventions.

Voici les points principaux de l’interview à laquelle Gilbert Attard s’est aimablement prêté.

 

KLM : Associez-vous le magnétisme à une dimension spirituelle ?

GA : Lorsqu’on commence une vue d’ensemble avec une connaissance scientifique on ne peut écarter la dimension spirituelle sans plonger pour cela dans un mysticisme délirant.

 

L’aspect spirituel est une forme de « magnétisme éthéré » par rapport au magnétisme animal évoqué par Mesmer. Plus on monte en fréquence, plus l’énergie devient subtile, et cette « subtilité » appartient, je crois, à la dimension spirituelle. En fait, cela procède du ressenti, de l’intuitif, ce qui est difficilement verbalisable.

RLM : Est-ce en pratiquant le magnétisme qu’une dimension spirituelle s’est ouverte en vous, ou bien est-ce la spiritualité qui vous a amené au magnétisme ?

GA : II y avait certainement en moi une étincelle spirituelle qui ne demandait qu’à croître, mais cela ne m’a nullement porté vers le magnétisme qui s’est imposé à moi de manière inconditionnelle. En fait, je le répète, et c’est du moins ma profonde conviction, spiritualité et magnétisme sont indissociables. Tout comme le rationnel et le prétendu irrationnel appartiennent, de fait, à la même famille. Nous considérons un certain aspect magique des choses à cause de notre ignorance en ce domaine.

RLM : Est-ce que le magnétisme curatif est un don particulier ?

GA : Tout être humain est « magnétique », il a donc en lui une certaine potentialité de magnétisme. Les magnétiseurs ont un surcroît d’énergie magnétique. Pourquoi ? Comment ? C’est là un mystère que je ne prétends pas résoudre, mais je crois que tous les magnétiseurs vous diront la même chose. C’est probablement la raison pour laquelle j’ai subi pendant plus de trois ans des incidents et autres phénomènes inexplicables. D’une part, je vis dans un lieu extrêmement chargé au niveau magnétique,, d’autre part mon propre magnétisme est entré en « conflit », si je puis dire, avec cette émanation terrestre jusqu’au jour où les deux plans se sont harmonisés. J’avais en fait un trop-plein d’énergie qui se retournait contre moi et dont je me décharge aujourd’hui.

KLM : Mais vous vous rechargez constamment ?

G A : En effet, et pratiquement à mon insu. En quelque sorte, la fonction crée l’organe. Nous sommes entourés d’énergies cosmiques inépuisables dans lesquelles le magnétiseur puise comme il respire, sans y penser. Si l’on connaissait parfaitement ce processus mystérieux, je pense que la mort serait vaincue, ou en tout cas nous en aurions une autre vision. Nous pourrions également créer, dans l’acception forte du terme.

RLM : Quels conseils donneriez-vous à une personne qui se sent attirée par l’expérimentation du magnétisme curatif ?

GA : Je voudrais d’abord dire ceci : lorsque l’élève est prêt, le maître se présente. Bien sûr, je ne donne aucune connotation péjorative aux mots « élève » et « maître ». Cela dit, l’apprentissage livresque me semble indispensable, au même titre que l’expérimentation individuelle : magnétisation de viande, par exemple, pour avoir un aperçu de son potentiel magnétique que l’on pourra plus tard augmenter par diverses techniques dont beaucoup se rapprochent, encore une fois, de la spiritualité : intériorisation, méditation, humilité, confiance en soi. Il faut être calme, pondéré. Un individu à problèmes ne devrait pas se lancer dans ce genre d’expérience avant de régler tout ce qui ne va pas dans sa vie. On dit souvent, avec juste raison, que quelqu’un qui ne s’aime pas ne peut pas aimer autrui, ou en tout cas il aime mal. C’est la même chose en ce qui concerne le magnétisme. Il faut être clair avec soi-même pour prodiguer du bien autour de soi. Dans un bon état d’esprit, je pense qu’un débutant doit s’entourer d’une équipe, de personnes compétentes, de conseils avisés. Et surtout, il doit éviter de se faire piéger par une secte, ou par tous ceux qui affichent une « connaissance » dont ils ne savent rigoureusement rien. Pour pouvoir rester dans la bonne voie, il suffit de demeurer très attentif et méfiant, ouvert et lucide, bon, humble et généreux.

 

RLM : Nous évoquons le magnétisme curatif, mais, toute chose ayant deux aspects, peut-on parler de magnétisme négatif, pathogène, insidieux, etc. ?

GA : Certainement ! La pensée ayant une très forte influence sur la matière, nous en revenons à ce que j’ai déjà dit : le propre d’un bon magnétiseur est d’avoir des pensées saines, une vie stable, une alimentation équilibrée. Un magnétiseur qui ne respecterait pas ces fondements élémentaires risquerait de déstabiliser son patient.

RLM : Pourquoi le magnétisme curatif agit-il sur certaines personnes et pas sur d’autres ?

GA : Je pense que c’est un problème de réceptivité. Un hypersensible aura plus de chances d’être soulagé qu’un sceptique. Mais ce n’est certainement pas la seule raison. Tous les magnétiseurs honnêtes avouent humblement qu’ils ne détiennent pas la panacée en matière de guérison. Par ailleurs, un être réceptif, sur lequel le magnétisme curatif agit, devra néanmoins respecter certaines règles pour ne pas voir réapparaître son mal. Je pense qu’un magnétiseur agit d’abord sur les corps subtils de l’humain qui retrouve alors son équilibre physique ; il appartient dès lors au patient de sauvegarder cet équilibre par le respect de la nature en général, et le respect de sa propre nature en particulier. En d’autres termes, il s’agit d’accorder des pensées positives à une vie positive. Par exemple, parler de manière positive et agir de façon négative correspond à un affrontement d’énergies contradictoires, et par conséquent à une déperdition d’énergie.

RLM : Que pensez-vous du problème de la mort ?

GA • J’appartiens au commun des mortels et ne sais rien de la mort, mais je n’en pense pas moins qu’au moment du décès un champ magnétique (ou ce qu’on nomme tel) se libère dans l’éther et qu’il doit être plus ou moins « lourd » en fonction de la spiritualité du disparu. Ce n’est bien sûr qu’une théorie, mais elle expliquerait en tout cas les phénomènes de hantise. Nous sommes nombreux à penser qu’une personne matérialiste a une charge magnétique condensée, négative, et qui doit avoir un effet déplorable lors de son décès. Mais nous entrons ici dans une dimension métaphysique sur laquelle chacun reste libre de penser ce que bon lui semble. Permettez-moi de ne pas m’aventurer publiquement dans ce domaine. Cela dit, je pense que le scientifique britannique Ruppert Sheldrake commence à apporter des éléments de réponse qui n’ont pas fini de nous surprendre. Je crois que le prochain siècle finira par éclaircir nombre de points obscurs, peut-être bien celui de la mort qui n’est probablement qu’une «brèche » de la vie…

 

Roger-Luc

A Roger Luc, mon ami et compagnon de l’ IMSA, décédé en 2002,

et avec qui j’ai partagé de bons moments dans les voyages, 

dans les discussions et dans les recherches sur le Paranormal.

Avec ta disparition, une importante bibliothèque s’est reformée à jamais.

Mais tu seras toujours présent parmi nous…

 

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